Oeta, mont ennobli par cette nuit ardente,
Quand l'infidèle époux d'une épouse imprudente
Reà§ut de son amour un présent trop jaloux,
Victime du centaure immolé par ses coups;
Il brise tes forêts: ta cime épaisse et sombre
En un bà»cher immense amoncelle sans nombre
Les sapins résineux que son bras a ployés.
Il y porte la flamme; il monte, sous ses pieds
à?tend du vieux lion la dépouille héroà¯que,
Et l'oeil au ciel, la main sur la massue antique,
Attend sa récompense et l'heure d'être un dieu.
Le vent souffle et mugit. Le bà»cher tout en feu
Brille autour du héros, et la flamme rapide
Porte au palais divin l'âme du grand Alcide!